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poésie des profondeurs

12 juillet 2017

LE POETE

 

 

            L'ENFANT DE DIEU

                           *

                                            -"Je serai pour vous un Père

                                                          et vous serez pour moi des fils et des filles."

                                                          dit le Seigneur Tout-Puissant.

                                                          2Co, 6,18

Il m'a donné sa Force au summum de mes cris !

Il m'a dit que pour Lui, mon être avait du prix.

Alors j'ai dit "Seigneur... ne suis qu'un grain de sable

Et n'ai rien d'opulent et rien d'inestimable..."

Il a planté ses Yeux dans mon regard mouillé

Et j'ai senti soudain mon plus puissant Allié !

Il dit : "Mais c'est ce grain, quand la vague déferle

Que l'huître vient chercher pour concevoir sa perle !"

Alors je dis : "Seigneur, ne sois pas trop déçu

Mais mon coeur cependant n'est pas très convaincu.

Qu'aucun de mes propos ne te soit une offense,

Je ne suis qu'un Poète, un Poète en errance...

A quoi donc peut prétendre un modeste roseau ?"

- "A recevoir mon Chant. Le plus fort, le plus beau !"

- "Oui mais Seigneur, dis-moi comment le propager 

   Puisque l'homme parfois répugne à Te chercher..."

- "Pour celui-là, c'est Moi qui prend l'initiative.

   Accueille simplement la rime qui t'arrive."

- "Mais c'est que ma poitrine est cratère neigeux..."

- "Ta poitrine est mon Temple et Moi je suis le Feu !"

- "Seigneur, ce que Tu dis me transporte et m'exhorte !"

- "C'est parce que tu sais que c'est Moi qui te porte."

- "Mais je l'ai toujours su. Pour moi c'est mémorable..."

- "Sauf que tu me parlais d'un petit grain de sable."

- "Mais en moi que vois-Tu qui te soit tout dédié ?"

- Une âme en fleuraison pour Jésus crucifié."

- "Et pourquoi m'accepter toujours dans Ton sillage ?"

- "Parce que souviens-toi de notre Mariage."

- "Pour Ton Poète alors, c'est le grand Jubilé ?"

- Pour ma Gloire ici-bas. Et dans l'Eternité."

                         *

D. DE BRUIN

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9 juillet 2017

DE L'HOMME A L'ETRE

 

 

         DE L'HOMME A L'ETRE

                           *

L'homme empêtré dans l'homme - parce qu'il oublie d'être - et qui préfère s'engouffrer dans les tribulations et les séductions de ce monde... et puis qui se "retrouve" au simple chant du merle ou dans l'humilité d'un tout petit brin d'herbe qui flamboie dans la rosée... puis qui se dissémine et se dissout à nouveau au lieu de chercher à s'unifier... qui s'ingénie à se disperser, à construire des murs pour étouffer ses aspirations naturelles. Celles de sa verticalité.

Mais quel mobile sinon pour se masquer le vide de sa condition humaine (croit-il !) au point de se fuir en répudiant les grands Courants salvateurs qui le tirent vers soi-même. Vers SOI-MEME !!   Pour quels motifs inavoués sinon pour "clouer le bec" à sa Voix intérieure qui, expressément, multiplie les injonctions le conviant à sortir de son égarement ?

Enfin l'épreuve inéluctable. Le froid, la tragédie qui viennent le mettre en joue par le décès d'un proche ou la griffe d'une maladie. Et le voici aux prises avec le ballet  effréné de tous les requiem. Plombé dans sa coque humaine, enchevêtré dans trop de barbelés, il ne peut éluder cette brûlante accolade d'avec les giboulées...

Comment alors se prévaloir de ses prérogatives, de son dû, de ses droits, d'un quelconque statut lorsque l'on touche à la lisière où peut se perdre un homme ?

Découvrera-t-il alors cette Instance au-delà des naufrages auxquels tout être humain, un jour, se trouvera exposé ?  Un Lieu d'où fusent les courages pour nos besoins vitaux, notre nécessité. Un Menhir à broyer l'impossibilité.

Tel Saint jean de la Croix qui, titubant dans la nuit de sa Foi, lâché de partout précisait bien qu'il était "encore appuyé..."

Tel Beethoven qui, au moment où il devînt sourd s'enfuît en hurlant dans le Temple de la nature... Et c'est dans l'instant même où il voulût mourir qu'il entendît résonner en lui-même sa musique la plus belle en faveur de la vie :

"L'HYMNE A LA JOIE !"

******************************

D. DE BRUIN

 

 

 

7 juillet 2017

Monsieur GIACOBINI

 

 

MONSIEUR GIACOBINI...

A l'heure où les informations circulent comme des météores dans ce monde où les solitudes deviennent exponentielles, où ce qui nous devient accessible finit par nous éloigner les uns des autres, par faire éclater nos groupes, où l'individualisme fait tâche d'huile, où la communication en profondeur - et en vérité - devient ardue, opaque pour mieux nous isoler, la Poésie - le Feu poétique - et cette nécessité d'écrire renforcent mon centre de gravité.

L'écriture est ma terre d'attache.

Certains pensent que la Poésie est l'apanage du rêveur qui ne pense qu'à tuer le temps et que celui-ci reste toujours à la périphérie des êtres et des choses...  

Un certain Mr Giacobini, Astronome à l'0bservatoire de Paris en 1909 (qui découvrît plusieurs comètes) disait HAÏR la Poésie parce qu'elle... ment !  Que "dans un siècle de surréalisme et de progrès, il n'y avait pas de place pour le mensonge et le rêve, si coloré soit-il."

Une telle aversion n'est pas neutre et l'on est en droit de se demander pourquoi autant d'aversion pour un art qu'il méconnaissait... Une amoureuse peut-être qui taquinait la Muse avait-elle osé l'éconduire ou le reléguer dans les limbes de l'ignorance avec ses lorgnettes ?

Peu importe mais il ne savait pas ce qu'il disait cet homme. Ses connaissances sur cet art, à l'évidence, étaient piteusement limitées et son savoir souffrait de graves carences.

Il ne réalisait pas que la Poésie, justement, est action et dynamisme et que les révélations qui sont faites aux savants est aussi Poésie.

En revanche, Albert Einstein qui avait atteint un degré tel dans la connaissance des sciences mathématiques avait osé avouer qu'une simple équation pouvait le faire pleurer... Il avait même parlé "d'expérience religieuse et cosmique..."  et aussi "Peut-être parviendrai-je à entrevoir, l'espace d'un instant, quelque chose dans le genre de la "Terre Promise."

Alors ?

Ce Mr Giacobini qui possèdait aussi la méthode scientifique aux certitudes rigoureuses n'avait manifestement pas atteint ce niveau ni compris ce miracle que... par le fait de la grâce - tout simplement - passe cette Flamme spirituelle jusque dans les profondeurs du Poète. Parfois. Souvent. Toujours.

Et tous les messieurs Giacobini doivent savoir que c'est au moment où le Poète prend sa plume qu'il est le plus en relation avec les autres. Tous les autres...

D. DE BRUIN

4 juillet 2017

ENFER AU PARADIS

 

 

    ENFER AU PARADIS

                   *

Petit du bout du monde, enfant de Vanuatu !

Dis-moi l'Océanie et les champs de collines,

Les manguiers, les banians et les roches salines,

Le tourteau du coprah à toi tout dévolu !

Parles-moi des lagons et des cocoteraies,

Des crachats des volcans sur leur ceinture en feu,

Des flaques du soleil coulant comme un aveu

Dans le vent improbable au coeur des palmeraies...

Dis-moi les alizés, ces fleuves aériens

Et les routes d'alliance où ton peuple s'éploie !

Leur douceur pastorale aux cimes de la joie

Quand l'homme s'ouvre à l'homme au Culte des Anciens !

Petit, dis, m'entends-tu, sous ton émoi palpable ?

"Moi, Madame, tu sais... je n'ai pas d'eau potable 

Et chez moi des agneaux sont mis au pilori !

On donne des enfants pour régler un conflit

Sans enquête souvent, sans manne secourable...

Tous ceux de la Police... ils n'ont pas de moyens...

Les plaintes sont jetées par le chef du village...

Et les lois en vigueur sont un vrai sabotage.

Alors, dans ces moments, j'ai besoin de soutiens...

J'ai vu mon père fou quant il a fait un geste

Sur ma soeur qui criait dans la hutte chez nous...

C'était une brebis sur ses petits genoux...

Dans ma tête je sais que c'était un inceste !

Et je sais bien qu'ici l'on met la tradition

Au détriment parfois des grands droits de l'enfance...

C'est leur identité qui permet la violence,

Alors je guette au ciel pour chercher un avion...

Un jour, je partirai, bandé comme une fronde

Pour défendre et chasser contre le prédateur...

Je puiserai la Force aux ressources du coeur

Et je serai Titan... dans les chemins du Monde !"

                     *

D. DE BRUIN

4 juillet 2017

MOI L'AFRIQUE !

 

 

        MOI L'AFRIQUE !

                     *

Je porte sur mon dos le poids des millénaires

Et je cherche partout le corps de mes enfants...

Mon coeur est tatoué de leurs mémoires chères !

Ils avaient tous grandi à l'ombre de mes flancs.

L'oppresseur a surgi dans la nuit des géhennes

Pour saigner l'innocence avec ses godillots !

Il a mis le désastre au profond de mes gènes

En tuant l'homme noir... et jusqu'à mes griots !

J'ai hurlé à la mort dans ma douleur de mère !

J'ai voulu stranguler ces monstres horrifiants...

Mais la voix de Senghor, mais le cri de Césaire

Ont pavoisé mes sens de leurs pouvoirs radiants !

Ils parlaient de concorde et de mansuétude,

Ils prônaient le pardon aux mille dimensions

Pour mon peuple, ma race... Et moi je me dénude

Dans l'appel au sursaut vers mes générations.

J'ai compris à quel point dans l'Aventure humaine

Le défi de la paix est un enjeu vital

Pour convertir le mal en action souveraine

Dans les strates bénies du voeu patriarcal !

Et Martin Luther King aux Marches de l'Histoire

Agite incessamment son Flambeau de l'Amour

Pour que tous, aujourd'hui, nous en fassions mémoire...

Pour que la cécité laisse passer le jour !

Capable de rebonds dans ma sève atavique,

J'enfante de nouveau pour sonner le Réveil !

Et tout en expansion, moi, Continent Afrique,

J'exhorte tous les miens, dans l'axe du soleil !

                       *

D. DE BRUIN

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4 juillet 2017

REQUIEM POUR LE RWANDA

 

        REQUIEM POUR LE RWANDA

                               *

Ma mère... ils ont cogné au vif de tes entrailles...

J'entends toujours ton cri dans mes tympans brûlés !

J'ai trouvé des lambeaux jusque dans les broussailles

Et le monde a frémi sous tes yeux révulsés...

Et toi d'horreurs perclus, mon père, mon colosse !

Patriarche béni d'une Lignée de feux !

Pour quels rites maudits, quels enjeux, pour quelle noce

A-t'on mis de la mort au blanc de tes cheveux ?

Et ceux de ma fratrie et ceux de mon lignage

Dont la peau fût le crime attisant les bourreaux...

Dans quels lointains de pourpre, sur quels vierges Rivages

Trouvez-vous cette paix propice à des agneaux ?

Et pourquoi ces humains partout que l'on mutile

Pour tenter vainement de déshumaniser

Par le gourdin clouté, le fer, le projectile,

La haine à bout de bras pour nuire et massacrer ?

Mon Dieu... pose Ta main car l'homme va sa perte...

Sa raison se frelate, il s'ébat comme un fou !

Mais vois mes plaies rougies que la haine déserte,

C'est l'or de mon amour coulant sur Tes genoux !

                          *

D.DE BRUIN

4 juillet 2017

ALLEGRESSE

 

 

           ALLEGRESSE

                     *

Et je te porte en moi dans un flot d'allégresse,

Le regard ébloui face à tous les levants !

Mon âme te maintient au sein de cette ivresse

Pour offrir au soleil l'union de nos deux chants !

Ton sourire est coulé dans le feu de mes veines,

Dans mes élans vitaux, pour aller de l'avant,

Pour dissoudre à jamais ce qui faisait nos chaînes

En musiquant le rythme effréné de mon sang...

Ta présence est partout, porteuse d'une eau vive

Vivace et salutaire et qui me fait grandir...

Notre couple est d'aplomb sur une même rive,

Les fruits, les fruits du coeur ne cessent de mûrir...

A toi mon jubilé, mon hymne de victoire !

A toi mon renouveau tel un vase de nard...

Car le sacre éternel qui fonde notre Histoire

Elève jusqu'au ciel son flambant étendard !

                      *

D.DE BRUIN

 

4 juillet 2017

MEMOIRE VIVACE

 

          MEMOIRE VIVACE

                         *

 

J'ai senti son parfum sur un mouchoir de soie

Et tous les souvenirs, comme des prédateurs,

Des faquins, des marauds me prenaient pour leur proie.

Ils ravivaient mon mal, mes soupirs, mes stupeurs...

Ils étaient aux aguets, ils plantaient leurs harpons

En mettant de la chaux sur mes plaies écarlates...

Ils donnaient du relief au passé moribond

Et me tendaient la coupe où flottent leurs picrates !

Je savais leur pouvoir, leurs diktats arrogants

A nous terroriser en dévalant les âges...

A nous plaquer le groin sur leurs cailloux tranchants

Nous faisant patauger sur d'odieux marécages...

Et puis j'ai médité sur ces monstres d'airain

Et révisé soudain refus et anathème

Car ils ont vocation de montrer le chemin

Où l'on peut recoller des lambeaux de soi-même...

Ils livrent des secrets, oeuvrent avec brio,

Exhument les trésors du versant atavique

Nous tendent le fil d'or de notre Oratorio

Dans nos poitrails ouverts comme une Basilique !

Les souvenirs alors aux pouvoirs curatifs

Offrent les hauts supports de tous leurs luminaires

Cependant que des flux de désirs pulsatifs

Transmuent ces paladins en puissances solaires !

                       *

D. DE BRUIN

 

3 juillet 2017

FILIATION D'AMOUR

 

               FILIATION D'AMOUR

                                 *

                                                      - à tous ceux de ma Lignée - 

Et je suis là, vibrante... à la hauteur des hommes 

Dans un grand coeur à coeur formant tout un Rempart !

Et si mes gestes vont, fougueux et autonomes,

Mes doigts sont dans leurs doigts... à perte de regard...

Et riche ma demeure et ma rage de vivre

Puisées dans leur soutien descendant jusqu'à moi...

Et large ma vision par-delà le grand Livre

Où sont leurs épopées aux chants pétris de Foi !

Et la face des grands sous la terre fumante

Se dresse comme une Aube empreinte de Pardon...

J'appelle de mes voeux, de ma voix de vivante

Leurs souffles encor chauds qui passent sur mon front !

Et le don est d'Amour et l'offrande, royale

Venant de ces Lignées à mon coeur palpitant...

Et ma tête reçoit la couronne impériale

De ces trillions d'Anciens qui m'indiquent mon rang !

Alors tout m'est splendeur en ces routes nouvelles

Où sont pourtant gravés - de temps immémoriaux -

Les pas de nos aïeux qui baisent mes prunelles

Et tissent sous mes pas un tapis de joyaux !

Oh que je vienne encore et qu'un peu je m'attarde

Auprès de tous ceux-là pour y cueillir l'Espoir...

Ascendants de ma race... Immenses Corps de Garde

Qui vous réfléchissez sur mon propre miroir !

Prodiges répétés, les siècles sont de Gloire !

La Marche qui nous lie est Marche d'Unité.

Pères mêlés aux Fils pour honorer l'Histoire

En attendant les Cieux pour notre Jubilé !

                        *

D. DE BRUIN

3 juillet 2017

VISION DE PAIX

 

 

          VISION DE PAIX

                       *

Je voyais les troupeaux dans l'aube lumineuse

Comme des pèlerins aux vêtements blanchis

Et chaque ondulation, sublime, cotonneuse

Esquissait sous mes yeux la ronde des brebis !

Parées de leurs pompons aux nuances festives,

Ces ovins du soleil me donnaient du bonheur

Car leur instinct grégaire et leurs marches craintives

Me parlaient de l'amour dans ce site enchanteur...

Ma chair se burinait aux sons de la sonnaille

Et des êtres venaient pour partager le pain...

La vie est un summum lorsque le coeur tressaille

Et que l'on se rejoint pour se prendre la main !

Autour de leurs toisons pendait une guirlande

Et mon âme ravie était en fleuraison

Car chaque homme à son tour amenait une offrande

Posant un ballon bleu devant notre maison !

Emblème du sacré, humble et pourtant solaire,

Animaux de douceur rejoignant nos souhaits...

Signe fédérateur aujourd'hui nécessaire

Dont la Terre a besoin pour retrouver la Paix ! 

                    *

D. DE BRUIN

 

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