LE CANTIQUE DE L'ESPERANCE (extrait)
Déjà sa Création en habits liturgiques,
Déjà sa Majesté imprégnée dans les mers,
Déjà dans les nuées toute sa transparence
en démentis cinglants
sur certaines ténèbres et des opacités...
Déjà ses grands Courants, ses Energies de feu
qui parcourent le globe et tout ce qu'il génère
comme frissons d'étoiles qui serpentent les cieux...
Déjà le Nom de Dieu sur l'ocre des falaises
et la Terre en extase...
Déjà le frôlement, le murmure et le souffle
de l'Epoux qui caresse les moissons blondissantes
comme des chevelures...
Déjà tout en pression sur les galets, les pierres...
Son Etreinte virile sur les troncs en émoi...
Sa douceur sur la graine, sur la fleur, sur le fruit...
Déjà de sa ferveur au plus profond des mousses
jusque dans le brin d'herbe semblable à un éphèbe...
Dans les épis barbus comme des Patriarches...
Déjà de sa noblesse qui jaillit de la sève,
Déjà de sa bonté dans les caps en vertige,
Ses accents dans les flots, ses soupirs dans les tiges...
Déjà l'0ratorio de l'univers en liesse
qui crible l'équateur de notes souveraines
sur partition nouvelle,
embrasant les couchants et les points cardinaux...
Et les pas accordés - mais à peine feutrés -
de ces grandes beautés semblables à des vestales
qui marchent sur le Monde et portent des Flambeaux !
(......)
D. DE BRUIN